Dans l'ensemble, les Canadiens jouissent d'un bon niveau de qualité de l'air extérieur. Les émissions de polluants atmosphériques qui causent le smog et les pluies acides ont considérablement diminué au cours des dernières décennies. Ces réductions ont contribué à la réduction des polluants atmosphériques que les Canadiens respirent tous les jours - des polluants qui peuvent contribuer à des problèmes de santé tels que l'asthme et les maladies cardiovasculaires.
Bien que des progrès importants aient été réalisés pour réduire la pollution atmosphérique, la mauvaise qualité de l'air reste un problème grave dans certaines régions du Canada. Les Canadiens vivant dans des régions fortement peuplées et industrialisées du pays peuvent être exposés à des niveaux potentiellement nocifs de polluants atmosphériques extérieurs, à des concentrations supérieures aux moyennes nationales. Les polluants atmosphériques tels que les particules fines et l'ozone au sol, les principaux composants du smog, peuvent avoir une incidence défavorable sur la santé des Canadiens, en particulier les petits enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies cardiaques et pulmonaires, même à de faibles concentrations.
Ce site Web fournit de l’information sur le Système de gestion de la qualité de l’air, sur la qualité de l’air au Canada, sur la pollution atmosphérique et ses effets ainsi que sur des mesures propres à améliorer l’air que nous respirons.
Pour mieux protéger la santé humaine et l’environnement, en 2012, les ministres de l'environnement, à l'exception de celui du Québec, ont convenu de mettre en œuvre un nouveau système de gestion de la qualité de l’air (SGQA) pour guider les travaux sur les émissions atmosphériques au Canada.
Le SGQA est une approche globale de collaboration qu’utilisent les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pour réduire les émissions et les concentrations ambiantes de divers polluants atmosphériques préoccupants. Il propose, pour tout le Canada, un cadre d’action collaborative destiné à protéger la santé humaine et l’environnement contre des polluants dangereux, et ce, grâce à une amélioration continuelle de la qualité de l’air.
Bien que le Québec souscrive aux objectifs généraux du SGQA, il ne mettra pas le Système en œuvre puisque ce dernier prévoit des exigences fédérales pour les émissions industrielles qui font double emploi avec la réglementation du Québec. Toutefois, le Québec collabore avec les autres gouvernements à l'élaboration d’autres éléments du Système, notamment les zones et les bassins atmosphériques.
Le SGQA repose sur la collaboration, la reddition de comptes et la transparence. Des organisations industrielles, non gouvernementales et autochtones ont travaillé avec les gouvernements à l’élaboration du SGQA et continuent de suivre la mise en œuvre et de participer à l’élaboration de divers éléments, notamment les NCQAA relatives au NO2, l’examen des NCQAA relatives aux PM et à l’ozone, de même que les mesures de gestion des sources mobiles.
La surveillance et la production de rapports publics sont essentielles pour assurer la transparence, la reddition de comptes et une mise en œuvre efficace du Système. Les provinces et territoires, avec l’aide du gouvernement fédéral, sont responsables de surveiller les zones atmosphériques et de produire, pour leurs publics respectifs, des rapports sur la qualité de l’air et sur les mesures de mise en œuvre du SGQA. Les provinces et territoires produiront des rapports annuels sur les zones atmosphériques, qui contiendront de l’information sur le respect des NCQAA, sur les problèmes et l’évolution de la qualité de l’air ainsi que sur le niveau de gestion de l’air dans chaque zone.
Des NCQAA ont été établies pour les particules fines (PM2,5), l’ozone (O3), le dioxyde de soufre (SO2) et le dioxyde d’azote (NO2). Des révisions périodiques des NCQAA permettent de garantir que les normes tiennent compte des dernières données scientifiques disponibles. Les NCQAA sont enchâssées sous forme d’objectifs dans la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999).
Pour faciliter la gestion de la qualité de l’air, les gouvernements provinciaux et territoriaux ont divisé leur province ou territoire respectif en petites aires géographiques appelées « zones atmosphériques » qui présentent chacune des caractéristiques de qualité de l’air particulières. Ces caractéristiques peuvent inclure les sources de polluants, la topographie, les modèles météorologiques, la densité de population et d’autres facteurs qui influencent les concentrations ambiantes.
Les exigences de base relatives aux émissions industrielles (EBEI) ont pour but d’assurer que toutes les sources industrielles d’importance au Canada affichent une bonne performance de base, peu importe leur emplacement. Les EBEI sont des exigences quantitatives ou qualitatives proposées pour les émissions des grands émetteurs industriels nouveaux et existants et pour certains types d’équipements. Elles ciblent les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), les composés organiques volatils (COV) et les particules (PM).
Le Canada se divise en six bassins atmosphériques régionaux qui permettent aux autorités de résoudre de façon coordonnée et par des actions concertées les problèmes touchant la migration transfrontalière de polluants atmosphériques à l’échelle provinciale/territoriale ou internationale. Les bassins atmosphériques ont été établis en fonction de facteurs généraux, comme le mouvement des grandes masses d’air, les conditions météorologiques typiques à long terme, la topographie et les frontières des zones atmosphériques.
Le SGQA comprend des activités qui visent les émissions des sources mobiles. Ces activités découlent d’une variété d’initiatives existantes au niveau fédéral, provincial et territorial ayant comme objectif une réduction des émissions du secteur des transports.
Matières particulaires ou particules (PM)
Importantes composantes du smog, les matières particulaires (PM) sont faites de particules de forme solide et liquide en suspension dans l’air. Les PM sont qualifiées de primaires ou secondaires selon le processus à l’origine de leur formation. Les PM primaires sont libérées directement dans l’air à partir d’une source (p. ex. cheminée ou tuyau d’échappement) ou encore à partir de sols balayés par le vent ou de la circulation automobile sur une route de terre. Les PM secondaires se forment dans l’air par une série de réactions physicochimiques qui mettent en jeu des gaz tels que les oxydes de soufre (SOx) et les oxydes d’azote (NOx). Les PM existe différentes grosseurs de particules; les plus préoccupantes pour la santé humaine sont les particules d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres (PM2,5).
Important composant du smog, l’ozone troposphérique (O3) est un gaz incolore, inodore et très irritant, qui se forme près de la surface de la Terre. Contrairement aux polluants « primaires », qui sont émis directement dans l’air par une source, l’O3 est un polluant « secondaire », car il résulte d’une série de réactions chimiques complexes entre les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV) en présence de rayonnement solaire. Si l’O3 est un important sujet de préoccupation pour l’environnement et la santé, il existe toutefois dans la stratosphère, de 10 à 40 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre, une couche d’O3 bénéfique, qui protège la planète contre les rayons ultraviolets nocifs. Comme l’ozone est un polluant de courte durée de vie ayant un effet sur le climat, il contribue également aux changements climatiques.
Le dioxyde d’azote (NO2) appartient à un groupe de composés appelé les oxydes d’azote (NOx), qui se forment principalement pendant le brûlage de combustibles fossiles. Si les sources du secteur des transports représentent plus de la moitié de l’ensemble des émissions, la production d’énergie et les procédés industriels libèrent eux aussi d’importantes quantités de NOX, particulièrement sous forme d’oxyde nitrique (NO) et de dioxyde d’azote (NO2). En concentrations élevées, le NO2 dégage une odeur forte et désagréable et se présente souvent sous forme de brouillard brunâtre au-dessus des grandes villes. Dans l’air, le NO2 peut se combiner à des molécules d’eau pour former des composés comme l’acide nitrique et l’acide nitreux. Ces composés finissent par tomber sur le sol sous forme de précipitations (p. ex. pluie, neige ou brouillard), où ils contribuent à l’acidification et à l’eutrophisation des écosystèmes.
Gaz incolore qui dégage une odeur d’allumette brûlée, le dioxyde de soufre (SO2) appartient à un groupe de gaz sulfureux appelé les oxydes de soufre (SOX). Du SO2 est libéré lorsque des combustibles fossiles ou des matières premières contenant du soufre sont brulés ou utilisés dans un procédé industriel tel que la fusion de minerai métallique ou la production d’électricité. L’extraction et le traitement des combustibles fossiles peuvent aussi produire de grandes quantités de SO2. Le SO2 contribue à la formation de PM2,5 et de smog et, lorsqu’il se combine avec des molécules d’eau, il peut former des composés, comme l’acide sulfurique, qui finissent par tomber sur le sol sous forme de pluies, de neige ou de brouillard acides.
Les composés organiques volatils (COV) sont des substances chimiques organiques qui, dans des conditions atmosphériques normales, se transforment facilement en vapeur. La lumière du soleil provoque des réactions chimiques complexes entre les COV et le NOx, qui entraînent la production d’O3 et de particules fines (PM2,5), deux importants composants du smog. Le smog est réputé avoir des effets nocifs sur la santé humaine et l’environnement. Les COV proviennent d’un large éventail de produits chimiques, notamment des émanations de peinture à l’huile, de produits d’entretien ménager, de solvants et d’essence, ainsi que de quelques sources naturelles. Au Canada, les principales sources anthropiques sont l’extraction du pétrole et du gaz, la production de peintures et de solvants, les transports et le chauffage résidentiel au bois.
Les émissions atmosphériques sont des polluants rejetés dans l’air à partir d’une source. Les « sources » peuvent inclure des installations industrielles, différents types de transports et des appareils de chauffage résidentiel. Les émissions atmosphériques peuvent également provenir de sources naturelles, comme les feux de forêt et les volcans. La quantité d’émissions attribuables à l’activité humaine peut varier en fonction de divers facteurs, notamment les changements apportés à la production et aux procédés industriels, les types de combustibles, les techniques de réduction des polluants et l’économie.
Par « concentration dans l’air ambiant », on entend la quantité de polluants mesurée dans un volume d’air déterminé. Les concentrations déclarées dans le cadre des NCQAA tiennent uniquement compte de l’air extérieur et se fondent sur les données de stations de surveillance de la qualité de l’air généralement situées à l’intérieur ou près des collectivités exposées. Les concentrations dans l’air ambiant fluctuent en fonction de la variation des émissions de polluants et de la variation des conditions météorologiques (p. ex. vitesse du vent, direction du vent, température, précipitations).
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air représente le premier risque environnemental en importance pour la santé humaine dans le monde et peut gravement perturber l’environnement. Même à de faibles concentrations, la pollution atmosphérique est clairement associée à une augmentation du nombre de troubles cardiaques et respiratoires, à une augmentation du nombre d’hospitalisations et de visites à l’urgence ainsi qu’à des décès prématurés. Santé Canada estime que la pollution atmosphérique en 2018 a contribué à environ 17 400 décès prématurés au Canada, ainsi qu'à de nombreux impacts non mortels, avec un coût économique total de 146 milliards de dollars.
Une meilleure qualité de l’air réduit le nombre de crises cardiaques et de visites à l’hôpital, prévient des dizaines de milliers de crises d’asthme chez les enfants et prévient la perte de millions de journées de travail et d’école au Canada seulement. Elle peut aussi réduire les dommages causés aux cultures, forêts, eaux de surface et infrastructures (p. ex. immeubles et ponts) et peut contribuer à atténuer l’impact des changements climatiques, puisque certains polluants atmosphériques sont aussi des gaz à effet de serre ou contribuent à la formation de gaz à effet de serre.
Effets sur la santé : l’exposition à court terme aux particules fines (PM2,5) peut avoir de graves conséquences pour le cœur et les poumons, et causer des problèmes comme des crises cardiaques, de l’insuffisance cardiaque, des accidents vasculaires cérébraux, des crises d’asthme et des décès prématurés. Elle est aussi associée à un nombre accru de visites à l’urgence et d’hospitalisations pour des troubles respiratoires et cardiaques. L’exposition à long terme aux PM2,5 est susceptible de causer le cancer du poumon, ainsi que des maladies cardiaques et pulmonaires, et peut entraîner des décès prématurés. Des preuves limitées indiquent qu’une exposition à long terme pourrait également avoir des conséquences sur le développement et sur le plan neurologique. Toute exposition aux PM2,5 présente un risque pour la santé, surtout pour les enfants, les personnes âgées, les fumeurs et les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires et respiratoires sous-jacentes (p. ex., l’asthme).
Effets sur l’environnement: les effets des PM2,5 sur l’environnement peuvent varier selon leur composition chimique. Par exemple, ces particules contiennent souvent des composants acidifiants qui peuvent modifier la chimie du sol et de l’eau et des métaux lourds ou d’autres substances toxiques. Ces composants peuvent avoir des effets nuisibles sur les animaux et la végétation, et même entraîner la disparition d’espèces et d’habitats. D’autres composants des PM2,5 peuvent avoir un effet neutralisant sur l’acidité. Les dépôts de PM2,5 sur les feuilles peuvent réduire les taux de photosynthèse, diminuer le rendement des cultures agricoles et affecter les taux d’absorption par les plantes d’autres substances chimiques comme le dioxyde de soufre. Les PM2,5 peuvent tacher et endommager la pierre et d’autres matériaux, et ainsi modifier l’apparence des bâtiments, des statues et des monuments. Elles peuvent également réduire la visibilité dans les villes, les aéroports et les aires de nature sauvage, ce qui peut nuire au tourisme et à l’économie.
Effets sur la santé : l’exposition à court terme à l’ozone (O3) provoque une série de symptômes respiratoires et est susceptible de causer des décès prématurés. Certains des symptômes respiratoires qui en résultent, comme l’essoufflement, les lésions des voies respiratoires et la réduction de la fonction pulmonaire, peuvent nécessiter des visites à l’hôpital. Des preuves limitées indiquent qu’une exposition à court terme à l’O3 peut également avoir des conséquences néfastes sur le système cardiovasculaire et qu’une exposition à long terme peut modifier la fonction pulmonaire des enfants et la structure des poumons, ainsi qu’entraîner le développement de l’asthme et des problèmes respiratoires causant la mort. Toute exposition à l’O3 présente un risque pour la santé, surtout pour les enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies respiratoires sous-jacentes (p. ex., l’asthme).
Effets sur l’environnement : les plantes absorbentl’ O3 directement par les pores de leurs feuilles. Une fois à l’intérieur de la plante, l’O3 peut endommager les feuilles, réduire les taux de photosynthèse, nuire à la reproduction et diminuer le rendement des cultures agricoles. Ce phénomène peut réduire la variété de plantes dans un écosystème et contribuer au déclin des forêts dans certaines régions du Canada. De plus, l’O3 peut dégrader les plastiques qui y sont exposés. Connu surtout pour ses effets nocifs sur la santé et l’environnement, l’O3 est aussi un gaz à effet de serre qui contribue aux changements climatiques.
Effets sur la santé : l’exposition à court terme au dioxyde d’azote (NO2) peut causer des effets néfastes sur la santé respiratoire, comme une réduction de la fonction pulmonaire, une augmentation des symptômes et une inflammation des voies respiratoires. Cette exposition exacerbe les maladies respiratoires, comme l’asthme et la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), et est susceptible de provoquer des décès prématurés. L’exposition à long terme au NO2 est susceptible d’avoir des effets néfastes sur la santé respiratoire, et des preuves limitées indiquent qu’elle peut également affecter le système cardiovasculaire, le système reproductif et le développement, ainsi qu’être la cause de décès prématurés et de cancers. Toute exposition au NO2 présente un risque pour la santé, surtout pour les enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes d’affections respiratoires sous-jacentes (p. ex., l’asthme et la MPOC).
Effets sur l’environnement : lorsque le NO2 est absorbé par les feuilles d’une plante, celle-ci y est directement exposée. Une telle exposition peut entraîner des lésions, la mort des tissus, ainsi qu’une altération de la croissance et du rendement de la plante. D’autres substances chimiques affectant l’environnement peuvent également résulter des réactions du NO2 (et d’autres oxydes d’azote). Par exemple, le mélange du NO2, de l’eau et de l’oxygène forme les pluies acides, qui sont néfastes pour le sol et l’eau. D’autres réactions produisent une concentration élevée de nutriments à base d’azote qui ont des effets néfastes sur les écosystèmes, comme la prolifération d’algues et de plantes dans les plans d’eau. Le NO2 contribue également à la formation des PM2,5 et de l’O3, ainsi qu’à la réduction de la visibilité dans les villes, les aéroports et les aires de nature sauvage, ce qui peut nuire au tourisme et à l’économie.
Effets sur la santé : l’exposition à court terme au dioxyde de soufre (SO2) affecte la santé respiratoire, en causant une réduction de la fonction pulmonaire, une augmentation des symptômes respiratoires et une inflammation des voies respiratoires. Ses effets peuvent comprendre une augmentation des visites à l’hôpital liées à des problèmes respiratoires. Des preuves limitées indiquent que l’exposition à court terme peut également entraîner des décès prématurés, surtout chez les adultes plus âgés. Les enfants et les personnes atteintes de maladies respiratoires sous-jacentes (p. ex., l’asthme) sont davantage concernés par ces risques.
Effets sur l’environnement : lorsque le SO2 est absorbé par les feuilles d’une plante, celle-ci y est directement exposée. Une telle exposition peut causer des dommages à la plante en nuisant à son processus de photosynthèse et à son métabolisme énergétique, et peut entraîner une diminution de sa croissance et de son rendement. De l’acide sulfurique peut également résulter d’une réaction du SO2 dans l’atmosphère ou sur les surfaces. Dans l’atmosphère, cet acide se transforme rapidement en sulfate particulaire (un composant des PM2,5). Le dépôt de SO2, sous forme de dépôt sec ou de pluie acide, peut entraîner une acidification des surfaces et endommager les matériaux et les structures, y compris les objets d’importance culturelle comme les statues et les monuments.
Effets sur la santé : les effets sur la santé d’une exposition aux composés organiques volatils (COV) dépendent de la nature de la substance chimique, du degré d’exposition et de la durée d’exposition. Certains COV en concentration élevée dégagent des odeurs distinctes, mais d’autres sont inodores. Beaucoup de COV ont peu d’effets sur la santé à des concentrations généralement mesurées à l’extérieur. Les effets sur la santé de COV individuels peuvent inclure des irritations (yeux, nez et gorge), des maux de tête, des nausées, des vertiges, de la fatigue, des problèmes respiratoires et des effets neurologiques. L’exposition à long terme à certains COV, comme le benzène, peut accroître le risque de développer un cancer. Les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes atteintes d’affections respiratoires sous-jacentes (p. ex., l’asthme et la BPCO) sont davantage concernés par ces risques.
Effets sur l’environnement : les COV contribuent à la formation des principaux composants du smog : les PM2,5 et l’O3. Émises sous forme de gaz volatils, ces substances chimiques réagissent dans l’atmosphère et peuvent entraîner la formation d’aérosols organiques (un composant des PM2,5). Les réactions des COV peuvent également provoquer la formation de substances chimiques hautement réactives pouvant modifier la concentration de NO2 et favoriser la formation d’O3.
Le CCME a établi des normes canadiennes de qualité de l’air ambiant (NCQAA) pour les PM2,5, le O3, le SO2 et le NO2. Les NCQAA sont composées de trois éléments interdépendants :
Polluant | Période | Valeur numérique de la norme | Forme statistique | ||
---|---|---|---|---|---|
2015 | 2020 | 2025 | |||
Particules fines (PM2.5) | 24 heures | 28 μg/m3 | 27 μg/m3 | Moyenne triennale du 98e centile annuel des concentrations quotidiennes moyennes sur 24 heures | |
1 an | 10,0 μg/m3 | 8,8 μg/m3 | Moyenne triennale de la moyenne annuelle de toutes les concentrations quotidiennes sur 24 heures | ||
Ozone (O3) | 8 heures | 63 ppb | 62 ppb | 60 ppb | Moyenne triennale de la 4e valeur annuelle la plus élevée des maximums quotidiens des concentrations moyennes sur 8 heures |
Dioxyde d’azote (NO2) | 1 heure | - | 60 ppb | 42 ppb | Moyenne triennale du 98e centile annuel des maximums quotidiens des concentrations moyennes de NO2 sur une heure |
1 an | - | 17,0 ppb | 12,0 ppb | Moyenne sur une seule année civile de toutes les concentrations moyennes de NO2 sur une heure | |
Dioxyde de soufre (SO2) | 1 heure | - | 70 ppb | 65 ppb | Moyenne triennale du 99e centile annuel des maximums quotidiens des concentrations moyennes de SO2 sur une heure |
1 an | - | 5,0 ppb | 4,0 ppb | Moyenne sur une seule année civile de toutes les concentrations moyennes de SO2 sur une heure |
Les zones atmosphériques et les bassins atmosphériques sont utilisés pour la gestion de la qualité de l’air à l’échelle locale et à l’échelle régionale respectivement.
Les petites aires géographiques à l’intérieur des provinces et territoires sont des zones atmosphériques. Les grandes aires délimitées par des lignes noires sont des bassins atmosphériques.
Sauter la carteSélectionnez une zone d'air et suivez le lien au-dessus de la carte pour en savoir plus
Quatre niveaux de gestion à code de couleur facilitent l’application des NCQAA. Le niveau de gestion est déterminé par la quantité de polluant à l’intérieur de chaque zone atmosphérique et est assorti de mesures recommandées de gestion de la qualité de l’air. Si la quantité de polluant dans une zone atmosphérique s’accroît, les mesures de gestion deviennent plus strictes,ce qui assure que les NCQAA ne soit pas perçu comme étant des niveaux jusqu'où l'on peut polluer et que des mesures seront prises pour protéger les régions non polluées.
Au moment de déterminer les niveaux de gestion des NCQAA, les gouvernements provinciaux ou territoriaux peuvent tenir compte de l’influence d’activités humaines qui ont lieu à l’extérieur de leur province ou territoire et de l'influence des événements exceptionnels (p. ex. feux de forêt).
Sauter le tableauNiveau et objectifs pour la gestion de la qualité de l’air | Niveaux de gestion pour la NCQAA relative aux particules fines | Niveaux de gestion pour la NCQAA relative à l’ozone | Niveaux de gestion pour la NCQAA relative au dioxyde d'azote | Niveaux de gestion pour la NCQAA relative au dioxyde de soufre | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
24 heures (microgrammes par mètre cube) | Annuel (microgrammes par mètre cube) | 8 heures (parties par milliard) | 1 heure (parties par milliard) | Annuel (parties par milliard) | 1 heure (parties par milliard) | Annuel (parties par milliard) | ||||||||
2015 | 2020 | 2015 | 2020 | 2020 | 2025 | 2020 | 2025 | 2020 | 2025 | 2020 | 2025 | 2020 | 2025 | |
Rouge | >28 | >27 | >10,0 | >8,8 | >62 | >60 | >60 | >42 | >17,0 | >12,0 | >70 | >65 | >5,0 | >4,0 |
Orange | 20 à 28 | 20 à 27 | 6,5 à 10,0 | 6,5 à 8,8 | 57 à 62 | 57 à 60 | 32 à 60 | 32 à 42 | 7,1 à 17,0 | 7,1 à 12,0 | 51 à 70 | 51 à 65 | 3,1 à 5,0 | 3,1 à 4,0 |
Jaune | 11 à 19 | 4,1 à 6,4 | 51 à 56 | 21 à 31 | 2,1 à 7,0 | 31 à 50 | 2,1 à 3,0 | |||||||
Vert | ≤10 | ≤4,0 | ≤50 | ≤20 | ≤2,0 | ≤30 | ≤2,0 |
Les provinces et les territoires publient régulièrement des rapports sur la conformité des zones atmosphériques aux normes canadiennes de qualité de l’air ambiant (NCQAA) et leur niveau de gestion. Cette carte montre les données les plus récentes* sur la conformité aux NCQAA et les niveaux de gestion pour chaque polluant dans l’ensemble du Canada.
Sauter la carteLa conformité signifie que la concentration du polluant atmosphérique dans une zone atmosphérique ne dépasse pas la valeur numérique des NCQAA. Ces mesures peuvent être influencées par des activités humaines qui ont lieu à l’extérieur de la province ou du territoire et par des événements exceptionnels comme des feux de forêt.
Le niveau de gestion est déterminé par la quantité de polluant à l’intérieur de chaque zone atmosphérique et est assorti de mesures recommandées de gestion de la qualité de l’air. Les gouvernements provinciaux et territoriaux peuvent tenir compte de l’influence des activités humaines qui ont lieu à l’extérieur de leur province ou territoire et de l’influence d’événements exceptionnels, comme les feux de forêt.
*La conformité aux NCQAA de 2020 et le niveau de gestion correspondant ont été déterminés par les provinces et les territoires sur la base des concentrations ambiantes mesurées dans les zones atmosphériques pour l’une des périodes de trois ans suivantes : 2017-2019, 2018-2020, 2019-2021 ou 2020-2022.
Sélectionnez une zone d'air et suivez le lien au-dessus de la carte pour en savoir plus
Les émissions de polluants atmosphériques sont attribuables à l’activité humaine et à des causes naturelles. Ce graphique fait état des émissions provenant de l’activité humaine seulement. Les pourcentages sont déterminés en fonction d’un total national qui exclut les sources à ciel ouvert (p. ex. poussière des routes) et les sources naturelles (p. ex. feux de forêt).
Dans l’ensemble, les émissions de polluants atmosphériques ont diminué depuis 1990. Les gouvernements, les entreprises et les particuliers canadiens ont tous contribué à ce succès. Le graphique indique le pourcentage de variation des émissions de quatre polluants atmosphériques par rapport aux niveaux de 1990.
Télécharger les donnéesL’air que nous respirons contient des polluants atmosphériques en concentrations variables. Le graphique ci-contre fait état des concentrations moyennes à l’échelle pancanadienne par polluant et par année. (Utilisez le menu défilant pour sélectionner un polluant.)
Il existe un lien étroit entre les concentrations ambiantes et les émissions de polluants présentées à la page suivante.
Ce graphique fait état des émissions atmosphériques provenant des secteurs clés, par polluant. Sélectionnez le polluant à visualiser dans le menu défilant.
Les émissions varient d’une source et d’une province (et territoire) à l’autre. De façon générale, les émissions sont à la baisse au Canada.
Les tendances des émissions ont été compilées par Environnement et Changement climatique Canada et peuvent différer de celles compilées par les provinces et territoires.
Les pluies acides, également connues sous le nom de dépôts acides, continuent à causer des dommages aux écosystèmes canadiens. L’acidification des lacs et des cours d’eau rend l’eau impropre pour la vie de certains poissons et des plantes et des animaux. Comme ils réduisent la teneur en nutriments des sols forestiers et qu’ils augmentent la libération de substances chimiques toxiques comme l’aluminium, les dépôts acides nuisent aux sols forestiers et, du même coup, à certaines espèces d’arbres sensibles.
En octobre 1998, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux de l’énergie et de l’environnement ont signé la Stratégie pancanadienne sur les émissions acidifiantes après l’an 2000, qui fournit un cadre pour résoudre le problème des dépôts acides.
Des renseignements sur les émissions de SO2 et de NO2 (substances chimiques dont la réaction entraîne la formation de pluies acides) et sur les tendances des dépôts acides figurent dans le rapport d’étape biennal de l’Accord entre le Canada et les États-Unis sur la qualité de l’air.
À droite, les cartes animées montrent les tendances spatiales des dépôts humides annuels moyens de nitrate et de sulfate sur cinq ans (les principaux indicateurs des dépôts acides) au Canada et aux États-Unis de 1981 à 2020. Les cartes montrent également des valeurs ponctuelles mesurées dans des régions de l’ouest et du nord du Canada, où les mesures sont plus limitées. Les dépôts humides de nitrates sont mesurés en kilogrammes de nitrates par hectare par année (kg NO3- ha-1 an-1), alors que les dépôts humides de sulfate sont mesurés en kilogrammes de sulfates ne provenant pas du sel de mer par hectare par année (kg xSO4-2 ha-1 an-1). Des réductions importantes des dépôts humides de sulfate et de nitrate ont été observées dans l’est du Canada et des États-Unis.
Source : Environnement et Changement climatique Canada, 2023. « Cartes de Dépôt Humide ».
Les Canadiens profitent déjà des mesures d’amélioration de la qualité de l’air. Entre 2000 et 2011, les particules fines, qui figurent parmi les principaux composants du smog, ont diminué dans de nombreuses régions au Canada, particulièrement en Ontario et au Québec. Santé Canada1 estime que l’amélioration de la qualité de l’air pendant cette période a prévenu :
En outre, le nombre de jours où des personnes ont souffert de troubles respiratoires a diminué de 11 millions et le nombre de jours où des personnes ont dû restreindre leurs activités (p. ex. s’absenter du travail ou de l’école à cause de problèmes de santé aggravés par la pollution de l’air) a diminué de 5,7 millions.
Diverses actions ont contribué à la réduction des particules fines et d’autres polluants atmosphériques au Canada, notamment l’établissement de normes d’émission améliorées pour les moteurs et les carburants des véhicules et un meilleur contrôle des émissions polluantes provenant de sources industrielles comme les centrales électriques au charbon.
Dans leur vie quotidienne, les Canadiens et Canadiennes peuvent poser des gestes pour améliorer la qualité de l’air. Ils peuvent notamment choisir leur moyen de transport, prendre des mesures à la maison ou au travail ou encore modifier leurs habitudes d’achat.
Pour des conseils ou renseignements supplémentaires, consultez les sites Web des programmes et organismes environnementaux de votre région au Canada.
Vos choix en matière de transports ont un effet sur la qualité de l’air. De nombreuses solutions sont plus écologiques, plus saines et moins coûteuses que la conduite d’un véhicule à un seul occupant, notamment :
Si vous conduisez un véhicule, un entretien régulier de ce dernier vous aidera à en réduire les émissions. Un bon entretien passe notamment par :
Les gestes que vous posez à la maison peuvent également contribuer à améliorer la qualité de l’air. Si certains de ces gestes peuvent paraître simples, ils génèrent néanmoins des bénéfices qui s’accumulent avec le temps :
Les choix que vous faites au travail peuvent contribuer à réduire les émissions de polluants atmosphériques. Par exemple, vous pouvez appliquer au bureau les mesures écoénergétiques prises à la maison. Parmi les autres mesures possibles, mentionnons :
Les produits que vous achetez et l’endroit où vous les achetez ont un impact sur l’environnement. En suivant les conseils suivants, vous pouvez contribuer à donner un coup de pouce à l’environnement et à réduire la pollution atmosphérique :